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News - Page 47

  • Les Halles Mandar prennent la vague des fruits prêts à consommer

    entreprise_organisation.jpgSpécialisée dans la distribution de fruits et de légumes frais, la PME multiplie les diversifications, de la vente d'herbes aromatiques aux jus de fruits frais.

    Le premier semestre s'achève en beauté pour les Halles Mandar. L'entreprise a reçu fin juin le prix spécial du jury du prix de l'Ambition, décerné par la Banque Palatine et « La Tribune », tandis que Shaoul Abramczyk, le directeur général du pôle CHR de la société, a été intronisé, le 1er juillet dernier, disciple d'Escoffier, l'association pour la transmission et l'évolution de la cuisine. Une double récompense qui couronne une aventure familiale commencée au début des années 1970.

    Jacques et Lucy Abramczyk se lancent dans la sélection et la distribution de fruits et ­légumes frais pour la restauration gastronomique parisienne et l'hôtellerie de luxe. Fournisseur exclusif des plus grandes maisons, le couple s'impose une exigence de service extrême et une remise en cause permanente de la part des chefs, allant jusqu'à assurer trois livraisons quotidiennes.

    Le périmètre s'élargit

    L'arrivée du fils cadet, Jonathan, va donner un coup de fouet à l'entreprise. En charge de la partie commerciale, il prend le risque de démarcher des clients non étoilés pour développer l'activité. Un succès qui sera accéléré par des collaborations avec de grands groupes de restauration.

    En dix ans, l'entreprise va radicalement se transformer. « Avec le temps, nous avons bien évidemment élargi notre gamme de produits, ce qui nous a conduit à développer nos sources d'approvisionnement, notamment à l'international », explique Shaoul Abramczyk. En parallèle, la demande des chefs en herbes aromatiques fraîches toute l'année se développant, l'entreprise décide de mettre en place ses propres sources d'approvisionnement. « Aujourd'hui, une quarantaine de producteurs travaillent exclusivement pour nous et nous sommes devenus le plus grand distributeur d'herbes aromatiques fraîches en provenance du Moyen-Orient mais aussi du Loiret où nous exploitons 14 hectares », précise Shaoul Abramczyk. Toujours pour suivre les exigences de ses clients, les Halles Mandar rachètent deux entreprises de Rungis, elles aussi familiales. « Ces acquisitions nous ont permis de travailler en direct avec les sources d'approvisionnement et de développer un nouveau métier. Nous étions sélectionneur, distributeur et producteur, nous voilà maintenant aussi grossiste », ajoute le directeur général. Une des dernières révolutions viendra du e-commerce début 2000. Approchées par un des premiers acteurs des courses alimentaires en ligne, les Halles Mandar s'engagent dans l'aventure et montent un département e-commerce. Dernière innovation, les fruits prêts à consommer au début pour la restauration, puis pour la grande distribution sous la marque (M'les fruits) et des jus de fruits (In'Fruits). Un développement réfléchi qui devrait permettre de garantir les 57 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2009 pour un peu plus de 340 collaborateurs.

    Par Béatrice Delamotte source La Tribune.fr

  • Les étudiants concurrencés par leurs aînés dans la course aux jobs d'été

    ALeqM5iX2xba2KAk3H6bw-h5e8oR4YRubg.jpgCertains jobs d'été suscitent aujourd'hui l'intérêt de personnes de plus de 30 ans en mal d'emploi stable, voire de retraités cherchant à améliorer leur pension, alors qu'ils n'étaient autrefois convoités que par les moins de 25 ans.

    Recherche maîtresse d'internat, animateur de centre de vacances, serveur, maître-nageur... Devant le panneau des offres de jobs d'été de dernières minute au Centre d'Information et de Documentation pour la Jeunesse (CIDJ) à Paris se côtoient de jeunes gens et personnes nettement plus mûres.

    Thérèse, la quarantaine, travaille comme assistante d'éducation pendant l'année et cherche un emploi saisonnier dans l'animation. "Je suis libre jusqu'à fin août alors qu'une semaine me suffit pour me reposer et que je n'ai pas de projets de vacances", explique-t-elle.

    Tout près, les visages juvéniles de Mégane et Stéphanie, 17 et 18 ans, qui préparent un BEP et un Bac Pro, révèlent une certaine inquiétude.

    "Les gens nous donnent beaucoup d'espoir mais si on vient aux entretiens sans nos parents, on n'est pas prises au sérieux", déplore Stéphanie.

    La direction de Pôle Emploi confirme que "les profils de personnes postulant pour des jobs d'été se sont beaucoup diversifiés" et que "davantage de seniors étaient présents cette année dans les forums pour les jobs d'été".

    Pourtant, plus que les retraités, les chômeurs et les jeunes professionnels empièteraient sur les secteurs convoités par les étudiants.

    "En Bretagne, beaucoup de personnes qui avaient quitté l'hôtellerie-restauration pour le secteur tertiaire en raison de la dureté des conditions de travail y reviennent à cause de la crise", souligne un porte-parole de Pôle Emploi.

    Toutefois, dans ce secteur, la moyenne d'âge des saisonniers "reste de 25 ans", tempère Thierry Grégoire, président de la Fédération nationale des professions hôtelières saisonnières, pour qui la concurrence des chômeurs et salariés demeure "marginale".

    En France, les saisonniers sont environ 800.000 dans l'agriculture et 400.000 dans l'hôtellerie-restauration, selon la CFDT, qui souligne cependant qu'il n'existe pas de chiffrage global.

    Thibaud Michel, cofondateur de Twinin, agence de recrutement spécialisée dans le marketing opérationnel, constate que "20% des personnes qui postulent auprès de l'agence sont âgées de plus 30 ans".

    "Nous avons même des retraités qui postulent pour gagner quelques sous, ce qui nous a surpris", raconte-t-il. "Ce sont parfois des VRP à la retraite. Certains sont très expérimentés", note-t-il.

    Néanmoins, ces retraités ne feraient pas vraiment concurrence aux étudiants, qui "s'occupent des marques plus sexy, des produits high tech, de la distribution de flyers ou d'échantillons de cosmétiques", alors que les retraités postulent plutôt pour des missions dans le commerce de proximité.

    Là aussi, la concurrence viendrait plutôt des trentenaires. "Beaucoup de professionnels de la communication ne trouvent pas d'emploi stable et postulent à ces missions pour rester en contact avec l'univers du marketing et de la vente", constate Thibaud Michel.

    Philippe Kron, cofondateur d'un autre site de recrutement qui cible les jeunes, iQuesta.com, confirme cette tendance, qui se serait amplifiée depuis deux ans.

    "La restauration ou les call-centers n'attirent plus seulement les jeunes à la recherche d'un job saisonnier", explique-t-il. "La concurrence commence à être visible entre les étudiants et des demandeurs d'emploi de 30-40 ans ou fraîchement diplômés, mais aussi des femmes au foyer qui veulent compléter leurs revenus".

    Source AFP - De Béatrice ROMAN-AMAT et Nathalie ALONSO

  • Agrandir taille de caractères Réduire taille de caractères Imprimer cet article Jérôme Jaeglé en route pour le Bocuse d’Or

    img6590.jpgLyon (69) Dans six mois, le candidat français entrera dans son box à Lyon et affrontera les autres compétiteurs. 3 questions à Jérôme Jaeglé, chef du restaurant Christian Têtedoie à Lyon et médaille de bronze au Bocuse d’or Europe.

    L’Hôtellerie-Restauration : Il y a un mois, vous vous qualifiiez pour la grande finale du Bocuse d’or en remportant le Bocuse de bronze, la 3ème place sur 20 concurrents. Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

    Jérôme Jaeglé : Le résultat est satisfaisant si l’on considère que je n’ai eu que 4 semaines d’entraînement avant la sélection européenne. Lorsque j’ai été sélectionné, lors du concours national de cuisine artistique à Paris, j’ai repris illico le travail car le restaurant de Christian Têtedoie était à 15 jours de l’ouverture dans son nouveau bâtiment sur les collines de Fourvière. Nous étions en plein déménagement et le lancement du nouvel établissement (70 places assises au restaurant gastronomique) a demandé la mobilisation de tout le monde pour tout caler. Il a fallu que je consacre aussi un peu de temps à la recherche de sponsors pour le Bocuse d’or Europe. Ce n’est que le 1er mai que j’ai pu me consacrer à plein temps à la préparation du concours. C’est comme ça. On peut toujours se dire qu’on aurait pu mieux faire dans d’autres circonstances, mais cela ne change rien. Je me sens heureux d’avoir pu décrocher la troisième place. Heureux comme un enfant qui a un nouveau jouet à Noël. Je pense maintenant au Bocuse d’or à Lyon. C’est un rêve de gamin et je vais tout faire pour le réaliser. J’ai assisté à tous les Bocuse d’or depuis mes 16 ans. Cela fait 17 ans. Je suis aussi très reconnaissant envers Christian Têtedoie. Il m’a toujours soutenu.Un chef qui soutient son second dans un concours de cette envergure et qui accepte que l’un des chefs de partie, Yannick Gallet, lui serve de commis, ce n’est pas très courant. 

    Six mois avant le jour J, quel est votre planning ?
    On va utiliser les deux mois d’été à la réflexion sur les plats avec mes coachs, Eric Pras (Lameloise à Chagny), Christian Née (La Pyramide à Lyon), Christophe Roure (Le Neuvième Art à Saint-Just-Saint-Rambert) et Jérôme Schilling (Guy Lassausaie à Lyon). Il faudra que je recharge un peu mes batteries. A partir du mois de septembre, je vais rejoindre ma cuisine d’entraînement. C’est un module de chantier dans lequel on a reproduit à l’identique le box du Sirha. Essais sur les produits, recherche sur les goûts, les techniques de cuisson… A partir de la mi-novembre, je vais commencer à travailler les chronos. Dans les dernières semaines, dans l’idéal, on sera entre fignolage et repos pour arriver au concours dans les meilleures conditions.

    A combien estimez-vous le coût du Bocuse d’or ?
    Nous avons établi un budget prévisionnel qui se monte à 200.000 euros. Il comprend tout, du financement des produits au matériel, en passant par la logistique... Certains me prêtent du matériel, me fournissent de la marchandise pour que je puisse m’entraîner. Maintenant, il faut que je trouve d’autres partenaires, sponsors ou mécènes pour boucler le financement de ma participation au concours. J’ai monté une association pour que les dons soient en partie déductibles des impôts. Toutes les aides, les bonnes idées, les suggestions sont les bienvenues. 


    Pour joindre Jérôme Jaeglé : jeromejaegle.teamfrance@yahoo.fr.
    Son site internet : www.jeromejaegleteamfrance.com

    Source : Hôtellerie Restauration

  • Baisse de la TVA dans la restauration : le Gers au rang des bons élèves

    En diminuant leurs tarifs et en embauchant, les Gersois ont mieux respecté le contrat proposé que la moyenne des professionnels français. La baisse de la TVA a soufflé sa première bougie le 1er juillet. Il y a un an, la TVA est en effet passée de 19,6 % à 5,5 %. On n'a jamais rien sans rien, les professionnels s'étaient engagés par un « contrat avenir » à prendre certaines mesures : baisser les prix, créer de l'emploi et moderniser les équipements.

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    « Les restaurateurs manquent de main-d'œuvre : on note 80 % de postulants en moins par rapport aux années précédentes », souligne Anne-Marie Ducoq, la directrice du Syndicat des hôteliers du Gers. Photo archives Philippe Bataille.

     

    Le Gers : lauréat de la baisse

    « On peut féliciter les restaurateurs gersois », se réjouit Anne-Marie Ducoq, directrice du Syndicat des hôteliers du Gers. Selon un sondage de la structure, 75 % des professionnels du Gers ont appliqué une baisse significative de leurs prix, contre à peine 50 % à l'échelle nationale. « J'ai baissé mes prix à trois reprises et j'ai embauché un nouvel employé », témoigne Pascal, cogérant du Commer- cial, à Auch, et bon élève de la réforme.

    « Les Gersois ont joué le jeu, affirme Anne-Marie Ducoq. Ils ont fait ce qu'ils ont pu et ils ont été récompensés. Tous ceux qui ont baissé leurs prix ont profité d'une recrudescence de clients ».

    La baisse de la TVA de 19,6 à 5,5 % a été mise en place dans un contexte de crise économique, particulièrement dévastateur pour les métiers de l'hôtellerie et de la restauration. « Avant, on était dans la mélasse. Grâce à la baisse, on a pu embaucher une serveuse à temps plein pour la haute saison », exprime Patrick, patron du bar-restaurant Le Troquet à Condom.

    Peu de personnel qualifié

    Le syndicat des restaurateurs gersois déplore toutefois trop peu de créations d'emplois. « On voudrait embaucher, assure la directrice, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, on manque de postulants. » Les restaurateurs du Gers n'ont donc pas pu tenir leurs engagements quant à l'emploi, faute de demandeurs qualifiés.

    « Les jeunes désertent les régions rurales au profit des grandes mé- tropoles. On ne trouve plus de professionnels de la restauration. On est début juillet et tous les postes saisonniers n'ont pas trouvé preneurs », s'étonne-t-elle.

    Conformément au contrat avenir, une part des bénéfices récoltés servira à moderniser les établissements. « D'ici 2015, les hôtels devront se mettre aux nouvelles normes de sécurité, faire des travaux pour être reclassés par la préfecture (de une à cinq étoiles) et se rendre accessible aux handicapés », explique Anne-Marie Ducoq. Ces modernisations revêtent un caractère obligatoire, contrairement à la baisse des prix. « Les commerces qui ne répondront pas à ces exigences se verront forcés de fermer », note la directrice du syndicat. Les restaurants aussi devront s'adapter aux personnes handicapées d'ici cinq ans.

    Des acquis menacés

    Pendant que François Baroin, ministre du Budget, dénonce une « niche fiscale » et que l'Assemblée nationale s'interroge sur cette réforme qui lui coûte plus de deux milliards d'euros, les restaurateurs restent sur la sellette. François Baroin, qui a démenti la suppression de ces acquis, qualifiant la baisse de « légitime sur le fond », a momentanément rassuré les professionnels. Mais comme disait le poète, rien n'est jamais acquis. Le ministre du Budget, sur les ondes de RTL hier matin, n'a pas exclu la possibilité d'ouvrir un débat à l'occasion des prochaines présidentielles. Son projet ? Trouver un seuil intermédiaire entre le 5,5 et 19,6 % de TVA.

    « Si jamais la TVA repasse à 19,6 %, ça va être la faillite pour beaucoup de petits établissements », s'alar- me le patron condomois du Troquet. « On a fait ce qu'on a pu. Ils ne se rendent pas compte des difficultés que représente la gestion d'un commerce », renchérit Anne-Marie Ducoq.