Lyon (69) Dans six mois, le candidat français entrera dans son box à Lyon et affrontera les autres compétiteurs. 3 questions à Jérôme Jaeglé, chef du restaurant Christian Têtedoie à Lyon et médaille de bronze au Bocuse d’or Europe.
L’Hôtellerie-Restauration : Il y a un mois, vous vous qualifiiez pour la grande finale du Bocuse d’or en remportant le Bocuse de bronze, la 3ème place sur 20 concurrents. Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?
Jérôme Jaeglé : Le résultat est satisfaisant si l’on considère que je n’ai eu que 4 semaines d’entraînement avant la sélection européenne. Lorsque j’ai été sélectionné, lors du concours national de cuisine artistique à Paris, j’ai repris illico le travail car le restaurant de Christian Têtedoie était à 15 jours de l’ouverture dans son nouveau bâtiment sur les collines de Fourvière. Nous étions en plein déménagement et le lancement du nouvel établissement (70 places assises au restaurant gastronomique) a demandé la mobilisation de tout le monde pour tout caler. Il a fallu que je consacre aussi un peu de temps à la recherche de sponsors pour le Bocuse d’or Europe. Ce n’est que le 1er mai que j’ai pu me consacrer à plein temps à la préparation du concours. C’est comme ça. On peut toujours se dire qu’on aurait pu mieux faire dans d’autres circonstances, mais cela ne change rien. Je me sens heureux d’avoir pu décrocher la troisième place. Heureux comme un enfant qui a un nouveau jouet à Noël. Je pense maintenant au Bocuse d’or à Lyon. C’est un rêve de gamin et je vais tout faire pour le réaliser. J’ai assisté à tous les Bocuse d’or depuis mes 16 ans. Cela fait 17 ans. Je suis aussi très reconnaissant envers Christian Têtedoie. Il m’a toujours soutenu.Un chef qui soutient son second dans un concours de cette envergure et qui accepte que l’un des chefs de partie, Yannick Gallet, lui serve de commis, ce n’est pas très courant.
Six mois avant le jour J, quel est votre planning ?
On va utiliser les deux mois d’été à la réflexion sur les plats avec mes coachs, Eric Pras (Lameloise à Chagny), Christian Née (La Pyramide à Lyon), Christophe Roure (Le Neuvième Art à Saint-Just-Saint-Rambert) et Jérôme Schilling (Guy Lassausaie à Lyon). Il faudra que je recharge un peu mes batteries. A partir du mois de septembre, je vais rejoindre ma cuisine d’entraînement. C’est un module de chantier dans lequel on a reproduit à l’identique le box du Sirha. Essais sur les produits, recherche sur les goûts, les techniques de cuisson… A partir de la mi-novembre, je vais commencer à travailler les chronos. Dans les dernières semaines, dans l’idéal, on sera entre fignolage et repos pour arriver au concours dans les meilleures conditions.
A combien estimez-vous le coût du Bocuse d’or ?
Nous avons établi un budget prévisionnel qui se monte à 200.000 euros. Il comprend tout, du financement des produits au matériel, en passant par la logistique... Certains me prêtent du matériel, me fournissent de la marchandise pour que je puisse m’entraîner. Maintenant, il faut que je trouve d’autres partenaires, sponsors ou mécènes pour boucler le financement de ma participation au concours. J’ai monté une association pour que les dons soient en partie déductibles des impôts. Toutes les aides, les bonnes idées, les suggestions sont les bienvenues.
Pour joindre Jérôme Jaeglé : jeromejaegle.teamfrance@yahoo.fr.
Son site internet : www.jeromejaegleteamfrance.com
Source : Hôtellerie Restauration