Accor va progressivement sortir de son activité de restauration à bord des trains. Le groupe se donne les moyens de financer le développement de son pôle hôtelier, sur lequel il continue de se recentrer.
Accor annonce ce matin céder son activité de restauration à bord des trains en France, Italie, Autriche et au Portugal (Compagnie des Wagons-Lits). Une opération réalisée par le biais de la création d’une coentreprise dans laquelle le groupe hôtelier conservera une participation de 40%, la part majoritaire de 60% étant détenue par Newrest, société présente dans la restauration aérienne et hors foyer ainsi que la gestion de bases vie. Cette cession ne constitue pas une surprise pour le marché, l’information étant déjà parue dans la presse en fin de semaine dernière. L’opération s’inscrit par ailleurs très logiquement dans la politique définie par la direction d’Accor de se recentrer sur son cœur de métier, l’hôtellerie.
En marge de la création de cette nouvelle structure, Accor disposera d’une porte de sortie à partir de 2013, grâce à une option de cession de ses 40% restants au capital de la coentreprise.
Avec la cession de cette activité, la scission opérée avec Edenred (services prépayés) et la mise en Bourse espérée de la participation de 49% dans Lucien Barrière, Accor aura davantage de moyens en vue de financer le développement de sa branche hôtelière. Le groupe va ainsi accélérer sa croissance par l’ouverture d’ici à cinq ans de 1.800 nouveaux hôtels (220.000 chambres), notamment dans la catégorie économique (39% des investissements prévus). Ses efforts financiers entre 2010 et 2015 (entre 1,3 et 1,4 milliard d’euros) iront surtout vers l’Europe, mais aussi vers les pays émergents, notamment la Chine (100 hôtels supplémentaires) et le Brésil (+ 200 hôtels), où la croissance est meilleure. L’éclaircie au mois de mai dans l’hôtellerie française confirmée par Deloitte est par ailleurs encourageante pour la saison d’été, si importante.
Denis Lantoine
Source Investir.fr