Les entreprises qui fonctionnent le mieux sont celles dans lesquelles les collaborateurs sont aussi les plus motivés. Petit tour d’horizon des best practices …

Au moment où la situation économique se durcit, mieux vaut retrousser ses manches pour aller de l’avant ! Mais rien ne se construit jamais seul, notamment pour un restaurateur dont l’essentiel du succès repose sur un travail d’équipe.

Nerf de la guerre

La rémunération reste un élément clé dans la motivation de vos collaborateurs. La restauration est un secteur qui se distingue en la matière grâce au droit de service : soit par un salaire par répartition via la "masse du service", soit par une répartition individuelle directe, mode dit "à la poche". La réglementation fiscale et sociale évoluant, ces systèmes disparaissent hélas peu à peu. Alors, que faire ? Outre le salaire de base, vous disposez d’outils pour motiver et fidéliser vos collaborateurs. A commencer par l’instauration d’un système lié la performance comme un intéressement au chiffre d'affaires et/ou aux résultats. Encore faut-il bien sûr que les formules de calcul soient précises et qu'elles fassent l'objet d'engagements écrits. Car, la courbe du résultat de votre entreprise doit induire le montant de l'intéressement, et non l'inverse !

Mettre en place un accord d'intéressement (loi du 28 juillet 2011), dont le mécanisme est assez simple, est une méthode qui a également fait ses preuves. La loi de finances de 2013 a cependant réduit les avantages fiscaux prévus par le texte initial.

Gratifier, améliorer les compétences et responsabiliser

Deuxième levier d’action, la gratification. Au menu figurent les avantages en nature : mutuelle, prévoyance, voiture, logement, retraite chapeau, abonnement téléphone, etc. A noter que certains de ces avantages sont désormais obligatoires (mutuelle et prévoyance) dans la Convention Collective des CHR.

Troisième moyen, et pas des moindres : améliorer les compétences de vos salariés. Formation professionnelle continue (obligatoire suivant la taille des entreprises), formation individuelle ou collective, courte ou longue, simple remise à niveau ou formation qualifiante, l’amélioration des compétences satisfait les personnes concernées et vous donne de surcroit la possibilité de leur donner davantage de responsabilités.

Reconnaissance

Pour être motivé, un salarié a aussi besoin de voir ses qualités reconnues. N’hésitez pas à le féliciter lorsqu’il a réalisé un bon travail et à le remercier de son implication dans la bonne marche de l’entreprise. Enfin, faites en sorte qu’ils soient tous bien dans leur peau : créez des moments de convivialité lors de fêtes, anniversaires, distinctions d'un membre du personnel ou de l'entreprise elle-même. Incitez les plus talentueux à s'inscrire à des concours gastronomiques et accompagnez-les dans leur démarche. Facilitez, dans la mesure du possible, les activités sociales ou culturelles qui permettront d'inscrire l'entreprise dans une démarche citoyenne.

S’investir dans son entreprise sans pour autant délaisser sa famille, ses amis, ses passions, est-ce réellement possible ? La réponse est « oui », mais cela n’est pas un long fleuve tranquille… Suivez nos conseils pour trouver le bon équilibre.

Une journée : c’est 24 heures ! Par conséquent, mieux vaut tout mettre en œuvre pour optimiser chaque minute qui passe au bureau comme chez vous. D’autant que la majorité des études menées à ce jour montrent que lorsque l’on parvient à concilier travail et vie de famille, chacun y trouve son compte !  Augmentation du niveau d’engagement des salariés, amélioration de l’image de marque de la société, réduction des coûts (liés aux absences, retards)…, côté employeur. Amélioration de la concentration et meilleur rendement, diminutions des problèmes de santé, instauration d’une relation de confiance envers son supérieur…, côté collaborateur.

Savoir déléguer

Alors, la priorité consiste tout d’abord à bien analyser son mode de fonctionnement de travail. Certains privilégient des journées courtes mais resteront connectés à l’entreprise en permanence. D’autres préfèrent travailler d’arrache-pied durant les heures d’ouverture. A vous de choisir votre rythme et de vous y tenir.

Deuxième étape : sachez déléguer ! Listez vos missions au sein de l’entreprise et identifiez celles qui vous incombent. Les autres, confiez-les à votre personnel. Fixez-vous deux ou trois tâches capitales par jour, cela vous permettra de refuser celles non propriétaires. En outre, répondez à vos courriels seulement trois fois par jour afin que l’arrivée de messages ne vous déconcentre pas. Accordez-vous quelques courtes pauses pendant la journée histoire de relancer la « machine »…

Entre aide au foyer

Ce qui est vrai au bureau, l’est aussi dans votre vie privée. Vous devez partir la tête tranquille le matin en sachant que tout a été organisé et en ayant anticipé la journée la veille au soir. Dans cet optique, il faut envisager de confier quelques taches à des tiers (ménage, mode de garde…). Vous pouvez même instaurer un climat d’entre aide dans votre foyer (la préparation du repas se transforme en activité familiale) : cela renforce la cohésion au sein de la famille ! Et puis n’hésitez pas à dire à vos proches ce que vous faites et que vous aimez votre job.

Enfin, ne culpabilisez pas si vous ne réussissez pas à participer à toutes les réunions d’école de vos enfants. L’important, c’est la qualité des moments passés en famille !

 *Photo : Laurent Hamel, Fotolia

Un recrutement raté peut coûter cher ! Normal : le capital humain s’amortit sur la durée comme tout autre investissement. Mieux vaut donc prendre des précautions afin d’éviter les principales erreurs lorsque l’on n’a pas l’habitude de recruter. Suivez le guide…

Crise de l’emploi ou pas, trouver le bon profil demeure encore et toujours un véritable casse-tête chinois avec parfois de graves incidences sur le bon fonctionnement d’une entreprise. Coût lié à l’arrivée de la recrue, coût du licenciement, coût du remplacement, sentiment d’échec et de gaspillage d’énergie au sein des équipes… les effets de ce que certains appellent une erreur de « casting » se paient au prix fort ! Aussi les employeurs doivent-ils  connaître les erreurs de recrutement les plus fréquemment commises et les astuces pour éviter tout problème.

• ·         Définir clairement ses besoins

Avant toute embauche, le chef d’entreprise doit clairement définir les compétences techniques, les qualités comportementales, le niveau de formation et l’expérience professionnelle que doit posséder le candidat.

• ·         Déterminer les critères contractuels

A commencer par le salaire annuel, le statut, les horaires etc.

• ·         Utiliser des outils de sélection adaptés et répétitifs

La règle générale est de ne jamais recruter un candidat en se fiant à des impressions personnelles ou pire les recommandations d’amis.  Un entretien individuel soigneusement préparé est indispensable. On peut ensuite s’aider de tests de personnalité et d’une mise en situation réelle.

• ·         Vérifier les références

Une bonne vérification des références permet de cerner les forces et les faiblesses du postulant. Bien entendu, cette opération s’effectuera avec l’accord de la personne concernée.

• ·         Préparer l’intégration du nouveau venu

La préparation débute par une information en interne assez tôt dans le processus de recrutement pour ne pas créer de tension avec l’équipe. L’employeur se doit d’être présent le jour « J » pour accueillir le salarié.

Au final, à l’instar des candidats qui, aujourd’hui font preuve de créativité pour trouver un emploi, les employeurs doivent se professionnaliser et agir avec méthode pour embaucher les talents dont ils ont besoin.

Votre rêve tant espéré se réalise enfin : vous devenez manager ! Reste maintenant à adopter la bonne attitude pour gérer votre équipe au quotidien. Nos dix conseils pour vous imposer dès les premiers mois.

Les spécialistes des RH sont unanimes sur le sujet : 70% de l’image d’un manager se construit dès les premiers jours de la nomination. Autant dire qu’il vous faut agir avec beaucoup de précaution lors de la prise en main d’une équipe. Car rien n’est jamais définitivement acquis, notamment en termes de management des hommes.

• Evitez de rester enfermé dans votre tour d’ivoire et faites preuve d’écoute active en allant à la rencontre de vos collaborateurs ;

• Présentez-vous à l’équipe et programmez des entretiens individuels afin de connaître chaque membre ;

• A la critique systématique des réalisations de vos prédécesseurs, préférez l’action ! Dans la majorité des cas, certaines décisions sont à poursuivre ou peut-être à modifier. Agissez mais en douceur ;

• Exposez clairement vos objectifs afin que votre équipe puisse partager votre vision et la rallier le plus rapidement possible ;

• Cernez les problématiques auxquelles certains de vos collaborateurs sont confrontés et surtout apportez-leur des solutions ;

• Sachez féliciter vos collaborateurs lors d’un succès sans vous en attribuer indument le mérite ;

• Corrigez les erreurs voire sanctionnez au cas où un membre de votre équipe qui persiste sur le mauvais chemin ;

• Montrez-vous solidaire de vos collaborateurs dans les périodes de « gros temps » ;

• Admettez toujours vos erreurs ce qui confortera votre sens de la responsabilité aux yeux de vos équipes ;

• Acceptez certaines attitudes distantes et intervenez si elles empirent ;

Au final, laissez du temps au temps ! La crédibilité se gagne en effet au fil des mois et grâce à votre exemplarité sur le terrain.

*Photo : Laurent Hamels Fotolia.com