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Gastronomie - Page 7

  • Unesco-patrimoine-gastronomie - Patrimoine immatériel

    1923f78fb0a76217b0c8ae156a2ab880.jpgC’est à la fin de l’année 2009 que l’Unesco doit décider de l’inscription sur deux listes spéciales des fleurons du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, et juger si la gastronomie française mérite d’y figurer, comme le souhaite le président Nicolas Sarkozy. Pour l’heure, aucune gastronomie n’a été proclamée comme "chef d’oeuvre" immatériel par l’Unesco. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a déjà établi une liste de 90 de ces "chefs d’oeuvre" répartis dans 70 pays. Parmi eux figurent ainsi le carnaval d’Oruro en Bolivie, les dessins sur le sable du Vanuatu, le théâtre Nogaku au Japon, le patrimoine oral du Guélédé (Bénin, Nigeria et Togo) ou le théâtre sicilien de marionnettes de l’Opera dei Pupi.
    4c7bc0e61794576d2b7e84e00f926d72.jpgL’Unesco va établir deux listes du patrimoine immatériel, un peu sur le système des listes du patrimoine mondial, qui comprennent désormais pour leur part près de 900 sites naturels et culturels. Il s’agit d’une liste représentative et une autre réservées aux éléments nécessitant une sauvegarde d’urgence, cette dernière pouvant bénéficier de fonds spéciaux. Le patrimoine immatériel, parfois menacé de dégradation ou de disparition, regroupe des pratiques, des connaissances ou des savoir-faire reconnus par des groupes ou des communautés comme faisant partie de leur patrimoine culturel.
    40a0c1a18f8719bbec130a19883f6dc5.jpgLes candidatures seront examinées en mai 2009 par un organe du comité intergouvernemental sur le patrimoine immatériel de l’Unesco. En septembre 2009, le comité procèdera à l’évaluation des candidatures et décidera des inscriptions. Pour pouvoir faire acte de candidature, l’Etat soumissionnaire devra montrer que l’élément qu’il propose obéit à cinq conditions, et notamment qu’il entre bien dans le cadre du patrimoine immatériel, défini par une convention en 2003, qui englobe notamment les "pratiques sociales, rituels et événements festifs" et les "savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel". Pour l’Unesco, "l’inscription de l’élément contribuera à assurer la visibilité, la prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel immatériel et le dialogue, reflétant ainsi la diversité culturelle du monde entier et témoignant de la créativité humaine".

  • Vincent Chenille, le plaisir gastronomique au cinéma

    43c8381579b86fe8a41bdff0fd84ec7b.jpgLe rapport entre la gastronomie et la France semble aller de soi. Peu après"l'invention du restaurant " à Paris à la fin de l'Ancien Régime, ce sont des Français, Grimod de la Reynière, Antonin Carême, Brillat-Savarin, ..., qui fondent la gastronomie en élaborant un discours entièrement nouveau sur les plaisirs de la table. Vincent Chenille ne dresse pas seulement une histoire de la gastronomie, il nous émerveille par son analyse cinématographique de la nourriture. Perçue sous l’angle du plaisir, il nous faut reprendre Le déjeuner de bébé comme le film à partir duquel s’origine le rapport gastronomie – cinéma. Louis Lumière ne s’y trompe pas, l’image est liée au plaisir. Se nourrir, manger, se gaver font partis de ses plaisirs que nous connaissons. Bien sûr, l’histoire du cinéma ne s’arrête pas, les films se déroulent et c’est scènes après scènes que Vincent Chenille développe nos papilles. Une interrogation s’impose : comment se fait-il que le cinéma soit devenu, ces dernières années, le média de l’art culinaire, lui qui ne peut toucher au sens propre nos papilles gustatives ? C’est à partir de ce sens absent, qu’il nous fait renouer avec l’histoire du septième art. Peu à peu, de films gastronomiques, en films dramatiques, nous dressons la table des plaisirs infimes, des affects chavirés autour d’une bonne recette…

    Vincent Chenille, le plaisir gastronomique au cinéma, éd. Jean-Paul Rocher, 2004, 110 pages. 16€

  • Muriel Darmon et Christine Détrez, Corps et société

    fdc309bd06a2e1c25c4ebe5eefb5d74f.jpgJamais sans doute notre corps, le corps en général, n’a été autant célébré, sollicité, mis en avant, accessoirisé que dans nos sociétés contemporaines. En apparence, il semble que nous soyons libérés des normes, des cadres moraux... Le corps sert aujourd’hui de support identitaire à des individus soucieux de leur image et de leur singularité (c’est ce que désigne la mode des piercings, des scarifications, des tatouages, etc.). De façon générale, et voir même symptomatique, nous parlons d’un droit de disposer de notre corps (et ce à tous les stades de la vie).
    Cependant, Muriel Darmon et Christine Détrez nous montrent qu’il ne faut pas nous bercer de cette illusion. A l’aide d’études sociologiques, de tableaux, d’analyse des rapports publics, etc. Elles mettent en évidence que les usages du corps continuent d’obéir à des normes socioculturelles. Or qui parle de corps, parle de nourriture ! Même si notre rapport à l’alimentation n’est pas le cœur de cet ouvrage, il est une des trames notamment dans les passages sur l’analyse de l’apparence physique. Notre corps reste à jamais le synonyme d’inégalités, voire de discriminations. Enfin il est l’objet même des préoccupations pour les pouvoirs publics, qui cherchent à l’encadrer.

    Muriel Darmon et Christine Détrez, Corps et société, éd. La Documentation Française, coll. "problèmes politiques et sociaux", 2004, 120 pages. 9€

  • A table !

    41ed709803651a14bd19b989196108d5.gifPour les vingt-cinq ans de leur maison, les éditions Métailié se mettent à table ! Voici un recueil autour des plaisirs liés à la gastronomie, à la cuisine, à l’art de la faire comme à celui de la manger. Littérature et nourriture entretiendraient-elles des relations si étroites ?
    Festins de mots, festins des cuisines livrés par quarante-deux auteurs différents. Nous avons ainsi droit à quelques curiosités comme Le flan au citron de Jean-Baptiste Baronian ou le texte un petit verre de porto de Rosa Lobato de Faria. Pascal Dibie se joue d’un menu simple pour énergumènes dans lequel son dessert n’est autre qu’une religieuse au caramel. Emerveillés, nous goûtons aux recettes anciennes, aux délivrances gustatives, aux joies des repas partagés entre amis, aux festins amoureux. De poissons, en vin rouge, de cigare en tarte, nous dénouons le fil d’une littérature bien nourrie.

    A table ! recueil de textes d’écrivains, éd. Métailié, 2004, 372 pages. 21€