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  • David Zuddas

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    Il a rendu son étoile Michelin en juin 2008, avec les clés de son restaurant d’alors, l’Auberge de la Charme. David Zuddas s’offre une rentrée sous d’autres cieux avec une nouvelle adresse dijonnaise et une « résidence de chef » à Paris. Il revient sur ce virage à 180°.

    À peine six mois après l’ouverture de DZ’envies, une cantine chic avec vue sur les halles du marché de Dijon, le chef David Zuddas pose sa griffe, le temps d’une saison musicale, au Café Salle Pleyel. Une année chargée en perspective pour celui qui porte depuis peu la casquette de président de la dynamique association culinaire et culturelle Générations.C. Mais il en faut plus pour inquiéter ce jeune quadra qui, un perpétuel sourire au coin des lèvres, ne se lasse pas d’accorder les techniques de la grande cuisine française aux notes chaudes du Maghreb et légères de l’Asie.

    Lefigaro.fr/madame. – 2008, c’est l’année de tous les changements pour vous…
    David Zuddas. - C’est l’année de mon évolution professionnelle ! Je fais toujours de la cuisine, j’ai juste réfléchi plus profondément aux attentes des clients et à ma façon de travailler. J’ai passé quatorze ans à l’Auberge de la Charme. À 41 ans, je suis à la moitié de ma carrière. La question est donc : est-ce que j’ai envie de faire la même chose pendant encore quatorze ans ? Est-ce que je serais capable de continuer à donner envie aux clients ?

    Et la réponse ?
    Mes envies ont changé… J’avais besoin de revenir à quelque chose de plus urbain, de moins formel et de m’adresser à un public plus large.

    Est-ce pour cela que vous êtes venu à Paris ?
    La fondatrice du Café Salle Pleyel, Hélène Samuel, s’est fixé un objectif : cinq chefs en résidence en cinq ans. Elle m’a demandé d’être le deuxième chef, après Sonia Ezgulian. J’ai évidemment dit oui ! C’est toujours super de participer à des aventures humaines, surtout dans un lieu merveilleux comme Pleyel.

    Quelle cuisine y proposez-vous ?
    Le décor est hypermoderne, sobre, de bon goût. J’ai donc essayé de créer une carte à la fois gourmande et très simple. Prenez le « céleri rémoulade pas comme à la cantoche, gambas et lait de coco au curcuma » : il y a l’idée de la cantine, mais j’en propose une nouvelle lecture, plus chic, plus douce, plus contemporaine.

    Est-ce une cuisine différente de celle de votre nouveau restaurant DZ’envies, à Dijon ?
    DZ’envies est la cantine gastronomique informelle et urbaine dont j’avais vraiment envie. Pour le déjeuner, c’est la même approche qu’au Café Salle Pleyel, avec une carte courte. Le soir, le choix s’étend. Il y a une formule de quatre plats, plus une surprise, la DZ’Touch, un plat rigolo comme une espuma de tagliatelles à la carbonara. J’ai voulu ce lieu plus militant et plus accessible, ce n’est pas pour y faire une cuisine coincée !

    Qu’est-ce qui en fait un lieu militant ?
    Un cuisinier doit réfléchir à la façon dont il s’approvisionne, à sa façon de cuisiner et à celle de vendre sa cuisine. Moi, j’ai choisi d’enlever tout ce qui plombe l’addition, comme le décor, la vaisselle… Nous sommes moins nombreux aussi. Par contre, le rythme plus rapide des services nous permet de recevoir plus de monde.

    Une approche qui correspond assez bien à l’esprit de Générations.C, l’association dont vous êtes devenu le
    président ?


    Ouvrir une cantine chic, laisser tomber l’étoile Michelin est un choix personnel qui n’implique que moi. D’ailleurs, au sein de Générations.C, nous n’avons pas une approche unique du métier. L’intérêt de ce regroupement (l’association compte environ soixante-quinze cuisiniers, dont Gilles Choukroun, Thierry Marx et Flora Mikula, NDLR) est justement de pouvoir échanger différents points de vue sur notre travail.

    Mais vous avez bien des causes communes…
    Commencer d’abord par faire entendre notre voix. C’est ce que nous avons commencé à faire en prenant position contre les OGM. Nous avons eu beaucoup de signataires et nous avons participé à la manifestation. Même si l’amendement est passé, au moins, nous avons donné notre point de vue !

    En tant que président de cette association, le futur des jeunes chefs, vous l’imaginez comment aujourd’hui ?
    L’important, c’est de penser à être heureux et honnête avec soi-même ! Il faut faire notre métier le plus sincèrement possible pour que les gens reviennent à nos tables.

    DZ’envies, 12, rue Odebert, 21000 Dijon.
    Tél. : 03 80 50 09 26. www.dzenvies.com

    Formule 3 plats midi : 20 €. Menu soir : 4 plats à 28 € ou 35 € avec la DZ’Touch.

    Café Salle Pleyel, 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris. Tél. : 01 53 75 28 44. www.cafesallepleyel.com

    Formule à 29 €. Environ 45 € à la carte.

    Générations.C : www.generationspointc.com

    L’ASTUCE
    Pour obtenir des filaments de légumes ultra-croquants, faire une julienne (les couper en fines lanières) avec, par exemple, du céleri, des navets, des carottes, des poireaux. Le principe est d’utiliser des légumes fibreux. Faire tremper ces lanières crues dans de l’eau froide avec des glaçons environ 15 minutes, puis égoutter. Les légumes sont très croquants car l’eau froide a rétracté les fibres et cela donne une texture étonnante. Assaisonner et servir en salade.

    L’ADRESSE
    Un lieu insolite : l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain. Il faut absolument visiter cet endroit où l’on fabrique les fameux bonbons à l’anis qui s’exportent dans le monde entier.

    Abbaye de Flavigny, 21150 Flavigny-sur-Ozerain.
    Tél. : 03 80 96 20 88. www.anisdeflavigny.com

  • Yannick Delpech

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    Il fut le plus jeune chef français jamais étoilé. C’était en 2000, il avait à peine 24 ans. La deuxième est arrivée cette année. Pour marquer le coup, son restaurant toulousain s’est refait une beauté et a ouvert un salon table d’hôte. Rencontre.

    Un mur-sculpture en bois de chêne percé d’ouvertures sur la verdure. Une longue table pouvant accueillir plus de douze couverts. Derrière, un imposant comptoir-cuisine. Au plafond, des verres à pied dépareillés s’accumulant sur une suspension lumineuse.

    Dans cet écrin privilégié, à l’écart de la salle, chacun peut s’asseoir à côté d’un inconnu et regarder le chef cuisiner sous ses yeux. Une vision de la gastronomie joyeuse et conviviale, à mille lieues des convenances figées des grandes tables classiques.

    Lefigaro.fr/madame. – Vous sortez de deux mois de travaux. Trouviez-vous que l’ancien cadre ne correspondait pas à votre cuisine ?

    Yannick Delpech. - Lorsque nous avons repris L’Amphitryon, il y a cinq ans, avec Sandrine Batard, mon associée, nous avions plus urgent à faire. Cette fois, nous avons pris le temps de réaliser un décor plus clair, plus aéré. Par exemple, pour les couleurs, nous avons voulu une palette de teintes neutres, mais régulièrement ponctuée de couleurs vives. Pour moi, cela crée un parallèle avec ma cuisine, qui est douce, très peu apprêtée, brute, mais toujours avec une pointe d’acidité, d’amertume ou d’épices pour relever le plat.

    Tous ces matériaux naturels, c’est pour être au plus près de votre art ?

    Oui. Nous avons choisi de décorer certains murs avec du bois – jusqu’à dix essences différentes –, nous avons mis du cuir et joué sur la transparence du verre. L’idée était de créer un espace très naturel, un mot qui revient aussi beaucoup dans ma cuisine. L’entremets de sardine fraîche et crue incarne bien tout cela : le poisson est simplement assaisonné avec de l’huile d’olive, surmonté d’une crème de morue et servi avec du caviar d’Aquitaine.

    Une table d’hôte, c’est assez surprenant dans un restaurant gastronomique…

    Souvent, les grands restaurants manquent de vie. Je voulais un espace où proposer une vision différente de la gastronomie. Nous avons donc ajouté cette grande table où l’on peut s’asseoir à côté de quelqu’un que l’on ne connaît pas. L’idée, c’est de créer un espace de convivialité.

    Derrière, il y a un bar où je cuisine pour la table. Cela fait de l’animation et un joli bruit de fond. Pour le moment, je prépare des tapas, mais pourquoi ne pas aller vers des menus complets confectionnés derrière le bar ?

    Était-ce important de sortir un peu de votre cuisine ?

    Je voulais que les clients me voient travailler, mais pas au travers d’une simple vitre entre la salle et la cuisine. Il fallait qu’ils aient aussi les odeurs, car cela fait partie de la dégustation.

    J’apprécie le contact que m’offre ce nouvel espace. En cuisine, nous avons peu de retours et, à la longue, c’est frustrant. Là, les gens viennent me parler, émettent des critiques positives comme négatives, mais toujours constructives, et cela me permet de me rappeler que mon goût n’est pas forcément universel !

    Cuisiner en salle ne risque-t-il pas de finir en cuisine spectacle ?

    Ce n’est vraiment pas mon but. D’ailleurs, en salle, je ne fais rien d’extravagant, ce sont les mêmes recettes. Seulement, de l’autre côté du bar, les clients me voient cuisiner, et pour moi qui n’aime pas faire le tour de la salle en fin de service, cette table d’hôte me permet répondre sur le vif aux questions des clients.

    Pensez-vous que les restaurants vont évoluer vers des espaces plus conviviaux comme cette table ?

    Oui, car les retours que nous avons, nous les restaurateurs, c’est que dans nos établissements, on mange bien, le service est parfait, mais on s’ennuie facilement. Je pense donc que, d’ici cinq ou six ans, beaucoup vont repenser leurs salles.

    L’Amphitryon, chemin de Gramont, 31770 Colomiers.
    Réservations au 05 61 15 55 55 et sur www.lamphitryon.com

    L’ASTUCE

    Pour conserver une truffe fraîche, déposez-la dans une boîte fermée soit avec des œufs, soit avec du riz. La truffe parfume les aliments et vous pourrez réaliser une délicieuse brouillade d’œufs ou un risotto à la truffe sans en ajouter un gramme !

    L’ADRESSE

    Le fromager affineur Jean-Pierre Delmas, à Colomiers : c’est lui qui alimente le restaurant L’Amphitryon depuis toujours. Il a un magnifique brie de Meaux truffé de décembre à mars.

    Fromagerie Jeannot, 13, allée de Catchère, 31770 Colomiers. Tél. : 05 61 78 28 31.

    Source : Le Figaro Madame

  • Antoine Heerah

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    Des épices douces, des agrumes puissants et des produits débarqués de l’océan Indien pour des plats tout en légèreté : la cuisine du chef mauricien fait chavirer les papilles et larguer les amarres.

    Après un bref et efficace passage par les pianos du Moulin de la Galette, Antoine Heerah retourne à ses premières amours et c’est sur la face nord de la butte Montmartre qu’il a rouvert son Chamarré. Ce restaurant, qui avait fait son succès dans le
    7e arrondissement avec une étoile au Michelin, renaît ici
    « désampoulé » et encore plus avide de nous faire voyager au gré des saveurs de l’océan Indien.

    Lefigaro.fr/madame. – Pourquoi avez-vous choisi de rouvrir Le Chamarré et non un nouveau restaurant ?

    Antoine Heerah. - Mon lien avec l’océan Indien est trop fort ! Avec Chantal, ma femme, nous passons beaucoup de temps à Maurice. Nos amis sont autant là-bas qu’ici. Maurice, c’est tout simplement mon identité et je veux continuer à partager mes réflexions autour de ses produits.

    Qu’est-ce qui a changé par rapport au précédent Chamarré?

    J’y suis vraiment chez moi. Le premier était situé dans un quartier chic, j’avais un associé et nous mélangions cuisine française et cuisine mauricienne. Ici, je suis seul, je continue cette partition autour des saveurs franco-mauriciennes, mais je veux aller plus loin et englober tout l’océan Indien.

    Qu’est-ce qui caractérise la cuisine du Chamarré Montmartre ?

    Elle respecte l’identité de chaque produit et je crée des ponts entre eux grâce à mes ingrédients fétiches : la courge margoze (une étonnante petite courge verte à l’amertume marquée, NDLR), le sucre dark muscovado, les agrumes et les épices comme le curcuma, la feuille de curry, l’anis vert, la cardamome, le girofle, les poivres et les vanilles. Ce sont mes révélateurs ! Et puis, tous mes plats sont construits dans une logique de double sensation en bouche. La première est forte, la seconde, plus subtile, plus longue. C’est d’ailleurs un peu la même logique que pour le vin.

    On dit que la cuisine épicée est aphrodisiaque. Est-ce vrai ?

    Aphrodisiaque, je ne crois pas. En revanche, ce dont je suis certain, c’est que les épices sont sensuelles. En général, trois, quatre saveurs s’accumulent dans un plat. Dans ma cuisine, je monte jusqu’à huit. Pour cela, je cherche l’équilibre entre l’épice, l’amertume et la minéralité dans mes plats. Ainsi, je peux apporter plus de saveurs, donc plus de plaisir et plus de sensualité !

    Votre plat pour séduire ?

    C’est un dessert, mais peu sucré : mon savarin imbibé de sirop de canne avec une glace au riz au lait basmati. Je me retrouve vraiment dans ce plat. On y découvre des saveurs essentielles pour les Mauriciens : le sucre, le riz et la mélasse. D’avoir trouvé un équilibre à la française qui rende ce dessert magique, c’est toute mon histoire !

    Chamarré Montmartre (plan d’accès), 52, rue Lamarck, 75018 Paris. Tél. : 01 42 55 05 87. www.chamarre-montmartre.com

    Menu midi : 35 € ; menu soir : 52 € ; menu Carte blanche (5 plats selon l’inspiration du chef) : 65 €.

    L’astuce d’Antoine Heerah

    Ajoutez du citron vert dans un jus de volaille – par exemple, dans le jus d’un poulet rôti. Cela fait ressortir sa saveur et l’assaisonne. Attention : trois ou quatre gouttes suffisent pour réveiller le jus !

    L’adresse d’Antoine Heerah

    Le restaurant L’Astrance. C’est sans conteste ma plus grande émotion culinaire de ces dernières années. En cuisine, Pascal Barbot fait des miracles et le service en salle est à la hauteur. Absolument extraordinaire.

    4, rue Beethoven, 75016 Paris (plan d’accès).
    Tél. : 01 40 50 84 40.

    Retrouvez la recette des légumes d’hiver du Chamarré Montmartre dans notre Guide recettes >>

    Source Le Figaro Madame

  • Gilles Choukroun

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    Huit ans après Le Café des Délices et sa fameuse crème brûlée au foie gras et cacahuètes, Gilles Choukroun ouvre enfin un nouveau restaurant bien à lui, le MBC. Un nom surprenant pour une cuisine qui ne l’est pas moins, et dont il nous livre ici quelques clés.

    Les plats irrévérencieux de son Café des Délices ont fait de lui le chouchou des critiques et des gourmands. Pourtant, à l’étroit dans sa cuisine, Gilles Choukroun avait fini par s’en échapper pour visiter le monde, multiplier les expériences et signer entre deux embardées les cartes du Café Véry, de l’Angl’Opéra et du Mini Palais.
    Avec le MBC, le chef réintègre enfin ses fourneaux. Dans les assiettes, on retrouve cette cuisine aux mélanges pop et affirmés, qui ne ressemble à aucune autre. Une modernité revendiquée plein pot, et jusque dans la salle aux airs de loft new-yorkais chaleureux imaginée par Elisabeth, sa compagne. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas près à suivre !

    Lefigaro.fr/madame. – Ce nom, MBC, n’est-ce pas un peu
    crypté ?

    Gilles Choukroun. - Cela veut dire Menthe, Basilic et Coriandre. Le mélange d’herbes qui thème mes plats depuis une dizaine d’années et auquel je me suis identifié. C’était donc raconter une partie de ma cuisine que d’appeler mon restaurant MBC.

    Et cette cuisine, justement, comment a-t-elle évolué depuis Le Café des Délices ?
    Aujourd’hui, ma cuisine est plus limpide, plus vive. Je vais plus loin dans l’engagement des goûts, dans l’orientation de chaque plat. Je propose, par exemple, une langoustine et tofu. Il s’agit d’un produit juste rôti avec un tofu de grande qualité, lié par de l’anchois mariné et des rouelles d’oignon des Cévennes pour le croquant. Ce plat est bien plus simple que ce que j’aurais fait avant. Mais il y a des recettes que j’ai gardées, comme les rouleaux de foie gras ou les Saint-Jacques et boudin noir.

    Quand vous parlez de vos racines en cuisine, à quoi faites-vous allusion ?
    Ce sont les origines de mon père, l’Afrique du Nord. Enfant, je n’ai pas du tout baigné dans cette cuisine ; pourtant, ces racines ont resurgi sans que je m’en rende compte ! Dans mon premier restaurant, à Chartres (La Truie qui file, NDLR), les clients m’avaient fait remarquer que je teintais mes plats des parfums d’Afrique du Nord. Cela s’était fait naturellement, ça plaisait et j’assumais ces saveurs qui me touchaient.

    Afrique du Nord, Asie : vos influences sont multiples et le résultat est très personnel. Comment expliqueriez-vous votre cuisine à quelqu’un qui la découvre ?
    Elle est assez complète sans être complexe dans les saveurs et les textures. Reprenons l’exemple de la langoustine et du tofu : on a la puissance de l’anchois, l’acidité de l’oignon, la fraîcheur lactée du tofu. C’est une cuisine où chaque élément a besoin de l’autre. À partir du moment où l’on sait cela, l’on comprend qu’il faut manger tout ensemble et non la langoustine d’abord, puis l’oignon… C’est le jeu de réponses que le mélange provoque qui est intéressant.

    Y a-t-il chez vous une volonté de « réveiller » les gens ?
    J’aime qu’une cuisine soit totalement assumée, qu’elle aille loin dans son propos. Ensuite, les gens suivent ou non, mais ils ne restent pas indifférents. En ce moment, je sers un bœuf rôti à l’avoine avec des nouilles soba, accompagné de bulots au raifort. Il y a certainement une part de provocation et, en même temps, c’est un mélange cohérent pour moi. Je n’intellectualise pas, je suis juste content de manger du bœuf et des bulots, j’apprécie le mélange des saveurs terre-mer et celui des textures, la douceur et la fermeté.

    Avez-vous d’autres projets ?
    Non, le MBC est suffisant. J’ai des cartes très courtes au déjeuner comme au dîner. Cela laisse peu de choix aux clients, mais ces cartes vivent de ma sensibilité, bien au-delà d’un simple changement avec les saisons. Elles sont vouées à changer partiellement chaque semaine, ce qui va me prendre du temps.

    MBC, 4, rue du Débarcadère, 75017 Paris (plan d’accès).
    Tél. : 01 45 72 22 55.
    Formule midi : 20 € ; formules soir : de 45 à 80 €.

    L’astuce
    J’aime mettre une pointe de poivre dans tout ce qui est chocolaté. Le but n’est pas de sentir l’épice, mais de donner une longueur en bouche et une présence plus forte au chocolat. Pour une mousse au chocolat pour quatre, j’ajoute deux tours de moulin à poivre, si possible des variétés qui ont de la personnalité, type Penja ou Sechuan.

    L’adresse
    Le pain d’Olivier Gestin est mon dernier gros coup de cœur ! Sa boulangerie est située à deux pas du MBC, sur une petite place du 17e arrondissement. Une partie des produits est travaillée en bio et l’ensemble est de toute façon préparé à base de farines de superqualité. Du coup, tous les pains sont délicieux. Quant aux viennoiseries, elles sont excellentes !

    La Boulangerie, Olivier Gestin, 35, place Saint-Ferdinand, 75017 Paris. Tél. : 01 45 74 05 65.

    Grâce au Figaro Madame - Découvrez la recette du mignon de porc MBC et sardines citron-cumin dans notre Guide recettes >>

    Source : Le Figaro Madame