Le Goût de la vie / No Reservations de Scott Hicks (sorti en France en septembre 2007, 1h43. Avec Catherine Zeta-Jones, Aaron Eckhart, Abigail Breslin... Ce film est le remake du film « Chère Martha » de Sandra Nettelbeck
Kate règne sur les cuisines du 22 Bleecker, un des restaurants les plus cotés de Manhattan. Inventive et exigeante, précise et rigoureuse, elle mène sa petite équipe à la baguette et accomplit chaque soir de nouveaux prodiges dans une ambiance studieuse et concentrée. Consciente de ses mérites, elle se veut irréprochable et ne s'autorise aucun relâchement. Son perfectionnisme fait l'admiration de tous, mais intimide les hommes et décourage les avances. Fréquemment levée avant 5 heures, jamais couchée avant minuit, Kate mène une existence quasi monacale...
Après la mort soudaine de sa soeur cadette, Kate recueille et prend en charge sa nièce, Zoe, 9 ans, en faisant de son mieux pour l'aider à surmonter l'épreuve. Mais la fibre maternelle lui fait cruellement défaut, et ses efforts les plus méritoires se heurtent à la résistance polie de la fillette, qui lui reproche d'en faire trop.
De retour au restaurant après une semaine d'absence, Kate a la désagréable surprise de trouver en cuisine un nouveau sous-chef : Nick, blagueur et exubérant, braillant à pleins poumons des airs de Verdi et Puccini pour la plus grande joie du personnel...
alain jacob - Page 38
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Le Goût de la vie / No Reservations de Scott Hicks
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Chère Martha
Chère Martha de Sandra Nettelbeck (fiction, sortie en 2004)
Avec Martina Gedeck, Sergio Castellitto, Maxime Foerste
La vie quotidienne de Martha, charmante chef cuisinière passionnée par son métier, est plutôt monotone. Elle réalise de vrais chefs-d'oeuvre culinaires aux fourneaux d'un restaurant de Hambourg. Mais brusquement l'existence de cette jeune femme introvertie bascule...
La réalisatrice se joue alors des aliments et du goût de la vie pour nous livrer une histoire pleine de sel.
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Unesco-patrimoine-gastronomie - Patrimoine immatériel
C’est à la fin de l’année 2009 que l’Unesco doit décider de l’inscription sur deux listes spéciales des fleurons du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, et juger si la gastronomie française mérite d’y figurer, comme le souhaite le président Nicolas Sarkozy. Pour l’heure, aucune gastronomie n’a été proclamée comme "chef d’oeuvre" immatériel par l’Unesco. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a déjà établi une liste de 90 de ces "chefs d’oeuvre" répartis dans 70 pays. Parmi eux figurent ainsi le carnaval d’Oruro en Bolivie, les dessins sur le sable du Vanuatu, le théâtre Nogaku au Japon, le patrimoine oral du Guélédé (Bénin, Nigeria et Togo) ou le théâtre sicilien de marionnettes de l’Opera dei Pupi.
L’Unesco va établir deux listes du patrimoine immatériel, un peu sur le système des listes du patrimoine mondial, qui comprennent désormais pour leur part près de 900 sites naturels et culturels. Il s’agit d’une liste représentative et une autre réservées aux éléments nécessitant une sauvegarde d’urgence, cette dernière pouvant bénéficier de fonds spéciaux. Le patrimoine immatériel, parfois menacé de dégradation ou de disparition, regroupe des pratiques, des connaissances ou des savoir-faire reconnus par des groupes ou des communautés comme faisant partie de leur patrimoine culturel.
Les candidatures seront examinées en mai 2009 par un organe du comité intergouvernemental sur le patrimoine immatériel de l’Unesco. En septembre 2009, le comité procèdera à l’évaluation des candidatures et décidera des inscriptions. Pour pouvoir faire acte de candidature, l’Etat soumissionnaire devra montrer que l’élément qu’il propose obéit à cinq conditions, et notamment qu’il entre bien dans le cadre du patrimoine immatériel, défini par une convention en 2003, qui englobe notamment les "pratiques sociales, rituels et événements festifs" et les "savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel". Pour l’Unesco, "l’inscription de l’élément contribuera à assurer la visibilité, la prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel immatériel et le dialogue, reflétant ainsi la diversité culturelle du monde entier et témoignant de la créativité humaine". -
Vincent Chenille, le plaisir gastronomique au cinéma
Le rapport entre la gastronomie et la France semble aller de soi. Peu après"l'invention du restaurant " à Paris à la fin de l'Ancien Régime, ce sont des Français, Grimod de la Reynière, Antonin Carême, Brillat-Savarin, ..., qui fondent la gastronomie en élaborant un discours entièrement nouveau sur les plaisirs de la table. Vincent Chenille ne dresse pas seulement une histoire de la gastronomie, il nous émerveille par son analyse cinématographique de la nourriture. Perçue sous l’angle du plaisir, il nous faut reprendre Le déjeuner de bébé comme le film à partir duquel s’origine le rapport gastronomie – cinéma. Louis Lumière ne s’y trompe pas, l’image est liée au plaisir. Se nourrir, manger, se gaver font partis de ses plaisirs que nous connaissons. Bien sûr, l’histoire du cinéma ne s’arrête pas, les films se déroulent et c’est scènes après scènes que Vincent Chenille développe nos papilles. Une interrogation s’impose : comment se fait-il que le cinéma soit devenu, ces dernières années, le média de l’art culinaire, lui qui ne peut toucher au sens propre nos papilles gustatives ? C’est à partir de ce sens absent, qu’il nous fait renouer avec l’histoire du septième art. Peu à peu, de films gastronomiques, en films dramatiques, nous dressons la table des plaisirs infimes, des affects chavirés autour d’une bonne recette…
Vincent Chenille, le plaisir gastronomique au cinéma, éd. Jean-Paul Rocher, 2004, 110 pages. 16€