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François Julien, Nourrir sa vie...

5878f573d162fcd794b678b485582f98.jpgPartant de l’expression chinoise « nourrir sa vie », François Julien déplie, sous nos yeux, le fil de ce « nourrissement vital ». Il réfute peu à peu nos oppositions catégorielles : celle de « l’âme » (ou de l’esprit) et du corps, aussi bien que celle entre le vital, le moral et le spirituel. Il tisse une histoire de la philosophie, bien moins nietzschéenne que celle de Michel Onfray, mais nous apprend à confronter notre culture culinaire et spirituelle à celle chinoise et orientale.
Nourrir sa vie devient se concentrer sur notre « souffle-énergie », sur notre vitalité propre. Mais attention, François Julien ne veut pas aller dans la direction des marchands suspects du « développement personnel », il dresse juste un constat sur une manière de penser différente qui repose à la fois sur une nourriture mais aussi sur un langue bien particulière. La langue chinoise se pense dans la continuité et non dans les oppositions (ou catégories) auxquelles nous obéissons. Ainsi « nourrir sa vie » c’est se donner à penser à la fois, et d’un même mouvement, la promotion et la prolongation de notre vie.

François Julien, Nourrir sa vie, à l’écart du bonheur, éd. Seuil, 2005, 170 pages. 16€.

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