Baisse des prix, création d'emplois, amélioration et modernisation des métiers de la restauration: les organisations professionnelles s'engagent en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5 %
C’est officiel ! dans son discours d’ouverture des Etats généraux de la restauration du 28 avril 2009, Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services a annoncé devant les représentants de la profession que Le Président de la République Nicolas Sarkozy a confirmé la mise en application d’un taux de TVA réduit de 5,5 % pour la restauration dès le 1er juillet 2009.
Hervé Novelli a exprimé le caractère particulièrement important de cette journée pour un secteur national porteur en termes d’emplois et qui contribue à faire de la France l’un des premiers acteurs mondiaux du tourisme, de la restauration commerciale et collective :
√ 4ème employeur privé de l’économie française
√ compte 185 000 entreprises et emploie plus de 600 000 salariés
√ regroupe des entreprises (restaurants, cafés et thalasso) qui recherchent chaque année 60 000 nouveaux collaborateurs
√ les hôtels et hôtels-restaurants touristiques représentent 180 000 salariés.
« elle sera, je le souhaite, fondatrice des mouvements de la restauration de demain. J’appelle de mes vœux que le 28 avril soit désormais la journée de la restauration dans tous les restaurants de France, comme la fête de la musique. Je veux que chaque année, le 28 avril, cette fête permette des baisses de prix exceptionnelles, et une véritable valorisation de vos métiers, notamment auprès des jeunes.
Pour ma part, j’entamerai dès demain un tour de France de la Restauration, pour expliquer le contrat d’avenir et engager tous les restaurateurs à le suivre. J’attends que les organisations professionnelles m’accompagnent dans cette démarche. Je serai demain matin en région parisienne, le 7 mai à Sancerre, et je me rendrai dans toutes les régions d’ici au 1er juillet.
Je conclurai pour dire que cet accord dont j’ai rapidement rappelé l’esprit, seul, ne se suffit pas.
Cette confrontation d’idées et de propositions, cette explication des dispositions que nous allons annoncer aujourd’hui, c’est bien tout l’enjeu de ces Etats Généraux auxquels je vous remercie d’avoir accepté de participer et qui vont maintenant débuter."
En préambule de la signature du « contrat d’avenir de la restauration » précisant les contreparties et les engagements de la profession qui devront suivre cette baisse, Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi est intervenue afin de présenter un historique des négociations qui ont été menées et souligner le fait que l’accord doit être "gagnant-gagnant" afin que les consommateurs, les salariés et le secteur s’y retrouvent.
A travers ce contrat les différentes organisations s’’engagent à répercuter totalement les gains obtenus sur la baisse des prix, la création d’emplois, l’amélioration de la situation des salariés et la modernisation du secteur :
- Une baisse des prix de 11,8 % sur au moins 7 produits (entrée, plat, dessert, menus, thé etc…)
- un objectif de création de 40 000 emplois supplémentaires en 2 ans (dont la moitié en créations pérennes et l’autre en emplois « jeunes »
- une amélioration de la situation des salariés (en matière de rémunération, de formation et de protection sociale)
- des investissements de modernisation du secteur (mise aux normes, améliorations de l’accueil et de confort du client, l’informatisation, actions en faveur du développement durable.
A noter que pour accompagner les restaurants, un fonds de modernisation spécifique sera mis en place, il bénéficiera d’une convention signée avec OSEO (objectif = 1 milliard d’euros de prêt à l’investissement sur 3 ans).
Avant d’appeler les signataires du contrat, Christine Lagarde a conclu son discours en insistant sur l'importance de poursuivre la relation de confiance qui a prévalu avec les organisations professionnelles dans la définition des contreparties, et ce dans la vérification de la bonne application de ces engagements.
« les contreparties qui vous sont demandées représentent un effort important. Comme l’a demandé le Président de la République, elles doivent être vérifiables, ce qui suppose un travail de contrôles, d’estimations et d’analyses….. le comité de suivi qui sera institué par le contrat d’avenir sera essentiellement composé des mêmes signataires. »