L'important, c'est d'être soi-même
Votre CV a tapé dans l'œil d'un recruteur. C'est bien, mais il reste des obstacles à franchir avant de définitivement le convaincre. Quel que soit le poste pour lequel vous postulez, vous passerez par la case entretien d'embauche. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, quelques règles sont à respecter.
Mettez en avant votre savoir-faire
Cela peut paraître évident, mais trop de candidats passent à côté de ce simple conseil. « Il faut vraiment faire ressortir vos capacités, insiste Philippe Mouhoubi, directeur du cabinet de recrutement spécialisé en hôtellerie-restauration Assistotel. Et le plus important est de les faire coller avec les besoins du poste pour lequel vous postulez. » Alain Jacob, lui aussi directeur d'un cabinet spécialisé, Ajconseil, ajoute : « Les entreprises pour lesquelles vous avez travaillé sont aussi des éléments à souligner, car elles peuvent être un gage de la qualité de vos savoir-faire. »
Jouez la carte du naturel
« C'est compliqué de tromper un recruteur. Ou alors il faut être un vrai comédien », glisse Alain Jacob. Or l'hôtellerie-restauration est un secteur où le facteur humain est primordial, la diplomatie et l'écoute sont particulièrement recherchées. Mieux vaut donc jouer franc jeu et mettre votre vraie personnalité en avant. Un recruteur qui repérerait un manque de sincérité ne serait certainement pas enclin à vous faire confiance.
Soyez positif
« Il y a un mal typiquement français que l'on remarque chez beaucoup de candidats, observe Philippe Mouhoubi. C'est le fait d'être constamment sur une note négative. C'est dangereux, car le recruteur évolue également votre capacité à rebondir, à avancer malgré les obstacles. » Alors, même si vous avez vécu une expérience négative précédemment, insistez plutôt sur les enseignements positifs qu'elle vous a apportés.
Ne négligez pas l'aspect financier
Parler du porte-monnaie, c'est encore souvent tabou en France. Et les entretiens d'embauche ne font pas exception : « Les candidats ne sont pas à l'aise avec le sujet, remarque Philippe Mouhoubi. De plus, ils n'ont souvent pas conscience de leur valeur réelle sur le marché, et se dénigrent en demandant une rémunération trop basse qui n'est pas en rapport avec leurs capacités. » Philippe Mouhoubi regrette également que la question du salaire ne représente généralement que 10 % du temps total de l'entretien : « C'est trop peu, car c'est une question essentielle pour le candidat. »
Sébastien Hervier © Keljob.com